Mutations : nouvelle entrave au paritarisme au rectorat de Toulouse
Les services du rectorat de Toulouse décident d’émettre un avis défavorable à la demande de mutation en REP+ de 20 collègues participant au mouvement 2021. Pourtant, postuler en REP + sur Toulouse ne devrait pas différer des années précédentes où la majorité des candidats recevaient un avis favorable.
Sur les 23 candidatures pour muter sur les REP+ toulousains, nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui ont déjà enseigné en REP ou REP+ notamment en région parisienne.
Malgré cela, les services du rectorat ont décidé favoriser uniquement 3 dossiers. Résultat d’une circulaire mal pensée, que le SNEP-FSU n’a cessé de dénoncer en arguant du risque d’explosion de candidatures pour ces établissements REP+.
INCOMPREHENSIBLE pour nos collègues demandeurs qui, majoritairement, ont la motivation et l’expérience pour enseigner en REP+. Par ailleurs, enseigner dans ces établissements ne nécessite aucun diplôme ni aucune formation spécifique.
OPAQUE, car rien dans la circulaire ne permet d’écarter un dossier plus qu’un autre (à l’exception du CV i-prof et du dernier rapport d’inspection). Par qui et comment a été fait ce choix d’éliminer 85% des candidats à mutation ?
INJUSTE, car lorsque qu’aucune règle n’est écrite et que seulement 3 collègues sur 23 sont, semble-t-il, aptes à enseigner en REP+, c’est une remise quasi globale de l’enseignement du « prof d’EPS ». Nous ne serions donc plus tous capables d’enseigner en REP ou REP+.
INSUFFISANT, car de surcroît avec seulement 3 entrants en Haute Garonne avec le statut de volontaire pour enseigner en REP+, il n’y aura que 3 collègues actuellement affectés dans ces établissements qui pourront muter. Qui doit décider que les collègues titulaires en REP+ sont soumis au bon vouloir de l’administration même pour espérer changer d’établissement ?
Le SNEP-FSU demande donc une audience en urgence au Recteur de l’académie de Toulouse (voir le courrier) pour ne pas laisser passer un tel désaveu de la profession.