Intra 2023: des besoins en EPS non couverts par les entrants dans l’académie
Nous le craignions, nous l’annoncions lors des stages intra du mois de mars, hélas, c’est bien ce qu’il se produit. L’EPS est donc de plus en plus clairement une discipline qui ne recrute pas assez. Après avoir détruit l’emploi de manière « discrète », en mettant fin aux postes de TZR, l’Académie de Toulouse connaît pour la 1ère année une insuffisance d’ entrant-e-s pour pourvoir tous les postes mis au mouvement.
Le résultat est sans appel avec 6 départements sur 8 où la barre d’entrée est inférieure à 100 points et où il y aura un grand nombre de postes vacants à la rentrée.
Sans compter les postes « bloqués » pour les professeurs stagiaires et ceux que nous ignorons encore…
La fin du paritarisme, ce n’est pas seulement la fin des CAPA, mais c’est aussi la fin de tous les groupes de travail en amont du mouvement : sur les SPEA, sur les bonifications médicales, sur la vérification des vœux et barèmes, sur les postes offerts au mouvement… Toutes ces commissions auraient permis ces 3 dernières années d’éviter des erreurs monumentales comme encore cette année avec des postes « oubliés » ou des vœux et barèmes non conformes à ce qu’on écrit les collègues sur leur confirmation de demande.
Les postes vacants à l’heure actuelle :
- Collège Foch à Rodez
- LP à Aubin
- EREA à Villefranche de Rouergue
- Collège de Vayrac
- Collège de Caussade
- Collège de Lacaune
- Collège Jean-Louis Etienne à Mazamet
- Collège de Seix
- Cité scolaire de Mirepoix
- EREA de Pamiers
- Lycée Aragon de Muret
Il manquera donc de nombreux collègues titulaires en EPS à la rentrée 2023. Comment ne pourrions-nous pas dénoncer cet état de fait sans le mettre en parallèle avec le manque d’ambition du Ministère de l’Education Nationale pour l’EPS et le sport scolaire ? Avec 4h d’EPS pour toutes et tous, nous continuons à penser que ce n’est pas qu’un slogan. Il faut que toute la profession s’en empare et engage les luttes nécessaires pour revendiquer plus et mieux d’EPS.
La contractualisation va donc encore être plus importante dans notre académie. Pour preuve, nous avons appris que le rectorat de Toulouse a déjà fait signer des contrats aux jeunes collègues contractuel-les dès le 1er juillet 2023 et jusqu’au 30 août 2024. Ainsi, le rectorat crée de « nouveaux TZR », mais avec un statut encore plus précaire, car la garantie d’être affecté au plus près de l’établissement de rattachement n’est qu’un miroir aux alouettes. Attention, ne nous y trompons pas, la lutte devra continuer à être l’augmentation des postes aux concours et la mise en place d’un nouveau concours plus accessible pour tous les contractuel-les.
Il nous faut donc décréter l’État d’urgence de l’emploi.
Soyez certains que le SNEP mobilisera toutes ses forces dans cette bataille avec le Ministère. A tous les collègues muté-e-s, nous souhaitons un bel accueil dans leur nouvel établissement.
Et à toutes et tous, nous souhaitons de très bonnes et méritées vacances !