Dans le Gers, nous défendons nos forfaits d’AS!
Voilà 4 mois que les profs d’EPS avec leur syndicat, le SNEP-FSU, bataillent afin que tous les moyens soient donnés dans les établissements pour l’animation du sport scolaire au sein des Associations Sportives des collèges et lycées. Nous obtenons enfin gain de cause et c’est pour nous une victoire…. Même si quelques questions restent en suspens.
Pour bien comprendre : afin d’assurer les entraînements de nos élèves, les emmener aux compétitions, organiser les rencontres inter-établissements, offrir un accès à la pratique sportive, éduquer à la vie associative en encourageant l’engagement et la prise de responsabilité pour tous les élèves, le Rectorat doit donner à chaque professeur d’EPS 3h hebdomadaires forfaitaires.
Pour la rentrée prochaine, dans les moyens donnés à 4 collèges (Carnot, Salinis, Fleurance, Mirande), il manquait ces 3 heures.
Dans 2 de ces établissements, les collègues ont obtenu ces heures sur les marges d’autonomie de leur collège. Cette solution, si elle règle le problème dans l’instant, crée une concurrence entre l’Association Sportive du collège et les enseignements, ce qui n’est pas acceptable.
Pour les 2 autres, les heures ont été débloquées et elles leur seront attribuées très prochainement.
Nous avons alerté l’administration à de nombreuses reprises. Le DASEN, ancien responsable de l’UNSS, nous avait renvoyé à une règle que seul le Rectorat de Toulouse met en œuvre et qui s’avère illégale puisqu’elle ne respecte pas le droit.
Il existe un décret de 2014 qui définit clairement que tout enseignant d’EPS doit avoir 3 heures dans son emploi du temps pour l’animation du sport scolaire.
Nous continuons à demander une audience à la Rectrice pour que cette règle de calcul soit abandonnée, que le droit soit respecté et que nous ne nous retrouvions pas dans la même situation l’année prochaine. Nous n’obtenons aucune réponse, ce que nous ressentons comme une forme de mépris.
Il est inadmissible que l’administration de l’Education Nationale ne respecte pas le droit.
Il est incohérent d’annoncer vouloir faire de la France une nation de sportifs, en mettant en avant la perspective des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, et en même temps de mettre en difficulté le sport scolaire.