Consultation urgente
Notre pays est riche.
Les entreprises du CAC 40 viennent de battre tous les records de rémunération de leurs actionnaires : 57,4 milliards d’€ (plus que le budget de l’Éducation Nationale). Et pour la bonne santé de ces mêmes entreprises il faudrait augmenter les taxes, la CSG, réduire la dépense publique en dégradant le service, baisser les salaires, allonger le temps de travail, augmenter l’âge de départ en retraite.
C’est devenu insupportable pour un très grand nombre de français et ces inégalités sont à la base des mouvements qui se développent actuellement.
Dans ce contexte de crise sociale, économique et politique, l’EPS, l’Ecole, le Service Public sont fortement impactés :
- Absence d ‘un enseignement de spécialité en EPS
- Baisse des horaires EPS (LP) et disparition des enseignements d’exploration (en lycée)
- Indigences et vacuité des programmes EPS en collège et maintenant en lycée
- Augmentation continue des effectifs de classe dans le second degré
- Hétérogénéité des élèves de plus en plus importante
- Sélection par Parcoursup et fin du bac en tant que 1er diplôme universitaire
- Imposition des 2 heures supplémentaires (en préparation) destructrices d’emploi
- Multiplication des emplois précaires et des CDI (dès le master)
- Attaques de notre statut de fonctionnaire
- Maintien du gel du point d’indice, donc aucune augmentation salariale
- Loi sur « l’École de la confiance » dont le 1er article a pour but de museler l’expression des enseignants
- Non reconnaissance de notre métier, mépris de Blanquer, relation de plus en plus conflictuelle avec nos hiérarchies
Sur le plan social, avec l’atteinte au paritarisme et à la démocratie, la répression des mouvements sociaux, le mouvement des “gilets jaunes” renforce aussi l’urgence d’une réponse à cette crise.
Ce gouvernement ne sait opposer que la force et la répression à des aspirations légitimes de justice sociale et économique. Le SNEP, sur ses dossiers particuliers, et la FSU, sur la dégradation de l’école et des services publics, se doivent de réagir fortement.
Les luttes actuelles, celle des gilets jaunes qui dure maintenant depuis deux mois, celles réprimées durement avant Noël des lycéens, celles des cheminots auparavant, … posent réellement la question de la convergence des luttes que nous préconisons depuis longtemps.
Il nous paraît tout aussi important de nous interroger sur nos modalités d’action et sur notre niveau d’engagement.
Aussi, nous vous proposons dans un premier temps une enquête sollicitant votre avis sur les modes d’action pouvant être menés par le SNEP.
Il est primordial de répondre dès réception de ce message afin que la parole des enseignants d’EPS de l’académie puisse être portée lors du Conseil Délibératif National du SNEP des 17 et 18 janvier 2019. Nous verrons ensuite comment utiliser les résultats de cette enquête pour décider d’éventuelles actions locales.
En ce début d’année où nous vous adressons tous nos meilleurs vœux, déterminons ensemble une plate-forme d’actions innovantes et mobilisatrices.
Les 2 premières actions arrêtées nationalement sont :
- Utilisation de l’Heure d’Information Syndicale le jeudi 17 janvier pour débattre de la situation et faire état du mécontentement en prenant des photos avec banderoles ou pancartes devant les établissements et les partager via les réseaux sociaux et en écrivant au ministre. Le SNES a déjà lancé cette opération que l’on peut voir ici, sur le site du SNES
- Une grève le lundi 24 janvier