Conseil régional UNSS

Mardi 30 avril 2024 s’est tenu au rectorat de Toulouse le Conseil Régional UNSS (CRUNSS). Celui-ci, en l’absence du Recteur, a été présidé par Jean-René JOLY, IA-IPR EPS et animé par Philippe ANDRE, Directeur Régional UNSS.

Étaient également présents, Françoise RECOURA, Directrice Régionale Adjointe UNSS, les Directrices des services académiques du 31 et du 65, la proviseure du LP Bonnet, le principal du collège d’Auterive, un représentant de la Région Occitanie, les représentants des parents d’élèves (FCPE et PEEP), les 2 représentants du SNEP-FSU et les 4 élus des AS. Instance permettant de faire un point sur l’activité de l’UNSS dans notre académie, ce Conseil Régional nous a donné également l’occasion de faire remonter nos inquiétudes quant à l’avenir du sport scolaire. La déclaration liminaire du SNEP-FSU a, en ce sens,

alerté les membres présents sur la gestion catastrophique de la direction nationale de l’UNSS et des conséquences que celle-ci allait avoir sur l’activité de l’UNSS et des Associations Sportives d’établissement.

Les données fournies par le Directeur régional UNSS, même si les propos tenus se sont voulus nuancés et rassurants, ont démontré toutefois qu’il est bien mis en place par la direction nationale un processus de « réduction de l’activité du sport scolaire ». La gabegie financière opérée au niveau national impacte fortement les niveaux académiques et départementaux. Ainsi, le service régional UNSS a vu son budget diminué de 20% par rapport à l’an passé. Conséquence, un solde négatif à ce jour de 14 000 €. Cette baisse budgétaire va entraîner inévitablement des choix sur les activités à venir. Nous apprenons dès lors que le service régional ne prendra plus en charge la « lycéenne » l’an prochain, événement ayant pourtant remporté un vif succès auprès nos élèves ces deux dernières années.

Quelques informations également recueillies lors de cette instance :

  1. Aucun enseignant d’EPS du Lot n’a postulé à ce jour pour remplacer le Directeur départemental UNSS de ce département, ce dernier souhaitant réintégrer le second degré. C’est donc le 3ème DDUNSS de notre académie en 2 ans qui jette l’éponge. Ce métier serait-il devenu trop difficile où la gestion managériale de la direction nationale UNSS y serait-elle pour quelque chose ? Pour nous il est évident que la cause principale provient des responsables nationaux qui infantilisent nos cadres UNSS et ne leur donnent plus les moyens de fonctionner convenablement.
  2. Les 4 élus des AS avaient à élire leurs représentants des AS à l’AG UNSS. Leurs 4 voix se sont portées sur la liste unique intitulée « Le sport scolaire, un droit pour toutes et tous », liste soutenue par le SNEP-FSU et sur laquelle figure Jeanne DUFOUR, une collègue du Lot. Notre académie sera donc représentée au niveau national et nous ne pouvons que remercier Jeanne pour cet engagement.
  3. Le nombre de licenciés UNSS progresse dans l’académie si l’on fait une comparaison de date à date. 63 173 licenciés aujourd’hui pour 62 512 licenciés à la même date l’an passé., soit 661 licences supplémentaires. Si l’on peut s’enorgueillir de ces chiffres, rappelons que le final 2023 était de 64 517 licenciés. Il manque donc à ce jour 1344 adhésions pour parvenir au final de l’an dernier. L’année n’étant pas terminée, nous verrons si l’académie dépassera finalement ce chiffre.

A noter que sur ce nombre de licenciés, 42% sont des filles, ce qui fait de l’UNSS une des fédérations sportives des plus féminisées.

Ce sont toujours les sports collectifs qui, avec 33 167 licenciés, drainent le plus d’élèves.

Le nombre de Jeunes Officiels (JO) augmente également et passe de 9 556 JO l’an dernier à 14 848 cette année, soit une augmentation de 35,6%.

  • Le coût moyen de la licence dans notre académie est de 23 €. Ce faible coût, comparé aux prix des licences des clubs fédéraux, est en partie le résultat de la politique de la Région Occitanie au niveau des lycées, puisqu’il est octroyé 15 € via la carte jeune pour toute prise de licence UNSS. Cette opération est loin d’être anodine puisqu’elle engage la région sur un budget avoisinant les 300 000 €. A cela, on peut ajouter au niveau des collèges les efforts de certains Conseils Départementaux au travers de chéquiers collégiens.
  • Enfin, vous trouverez ici les questions diverses posées au terme de ce CRUNSS ainsi que les réponses qui nous ont été données.

En italique, vous trouverez les réponses qui ont été apportées aux questions diverses posées par le SNEP et les élus des AS :

  1. Dans une phase d’inflation et de restriction budgétaire, le Conseil Régional va-t-il l’an prochain maintenir, voire augmenter, son aide à la prise de licence des lycéens via la Carte Jeune ?

Il n’y aura pas d’augmentation, mais l’aide octroyée sera maintenue.

  • Peut-on savoir combien d’élèves ou de classes de lycées et de LP ont cours le mercredi après-midi ?

La réforme du lycée et la mise en place des EDS ont compliqué la répartition des emplois du temps et il y a pu avoir des cours programmés le mercredi après-midi. Aujourd’hui cela s’est stabilisé, mais nous ne savons pas combien d’établissements sont impactés. Il faudrait faire cette demande par département, car trop complexe au niveau régional.

  • Compte tenu des difficultés grandissantes que les enseignants d’EPS rencontrent pour faire fonctionner leur AS, combien sont celles et ceux qui aujourd’hui refusent leur forfait AS dans leur service ?

Les demandes pour prendre 3 heures de cours en lieu et place du forfait AS doivent être remontées avant le 15 février. Actuellement, les services rectoraux n’ont enregistré aucune demande. Il y a donc lieu à penser que tous les enseignants d’EPS de l’académie assurent leur forfait AS.

  • A-t-on un bilan précis des conséquences financières au niveau régional de la mise en place de l’accord-cadre concernant les transports ? Ce dernier va-t-il être reconduit ?

L’accord-cadre signé pour 3 ans sera reconduit mais devrait être renégocié. Le service régional ne s’occupant pas des transports, il convient de faire cette demande auprès des services départementaux dont les pratiques divergent d’un département à l’autre.

  • Question provenant des Hautes Pyrénées, le Conseil Départemental du 65 attribue une subvention à l’UNSS du département, mais les Sections Sportives Scolaires n’en bénéficie pas notamment pour leurs déplacements. Est-ce identique dans les autres départements et est-il envisageable d’attribuer une aide forfaitaire par section ?

Les Sections Sportives Scolaires (SSS) sont des projets d’établissement et relèvent donc de l’Education Nationale et non de l’UNSS. Cette dernière n’a donc pas vocation à leur apporter une aide financière. Il est rappelé que ces SSS ont obligation d’inscrire leurs élèves dans les championnats « excellence ».  Si elles ne le font pas, l’établissement ne pourra pas inscrire ses élèves dans le championnat « établissement » de l’activité pratiquée en SSS. Quant à la subvention du Conseil Départemental du 65 au service départemental de l’UNSS 65, la DASEN de ce département nous indique que cette dernière a été réduite.