Auteur : S3-Toulouse

Ni la pluie, ni le vent, ni le froid annoncés ne sont parvenus à faire abandonner l’idée des militants du SNEP académique de relier à vélo la préfecture de Foix au siège de France 3 Toulouse afin d’attirer l’attention des médias sur la pratique physique de notre jeunesse dans le cadre de la « Semaine de l’EPS ».

Ni la pluie, ni le vent, ni le froid de ce samedi 12 décembre ne sont parvenus à faire reculer la cinquantaine de collègues, dont 30 cyclistes, ainsi que certains de leurs proches.

Cette opération, même si elle aurait mérité d’être suivie et soutenue par plus d’enseignants d’EPS, a atteint plus que son objectif sportif.

Nos élèves méritent nos efforts !

Il est temps que les pouvoirs publics agissent avec force et détermination envers l’éducation physique de la jeunesse de notre pays.

Les constats sont en effet plus qu’alarmants :

• la sédentarité chez les jeunes ne cesse d’augmenter (enquête Esteban 2014-2016),
• en 40 ans les enfants ont perdu 25% de leurs capacités cardiovasculaires (Fédération Française de cardiologie),
• seulement 14% des garçons et 6% des filles pratiquent une activité physique quotidienne (Panorama santé 2016 – OCDE),
• deux adolescents sur trois se situent à un niveau de « risque élevé » pour leur santé à cause de la sédentarité et de l’inactivité physique entrainant des risques d’obésité et de surpoids (ANSES 2020).

Entre les déclarations ministérielles vantant les mérites du sport et de l’EPS et la réalité que connait notre discipline, les écarts sont tels qu’il n’est plus possible de laisser faire et laisser dire sans réagir. De ce fait, le SNEP National a pris la décision d’organiser une « semaine de l’EPS » dont le but est de faire valoir nos revendications sur l’emploi, les salaires, nos conditions de travail, les certifications en EPS, l’avenir de la discipline … Cette semaine se déroulera du 7 au 11 décembre 2020, l’objectif étant que dans chaque académie nous rendions visible notre discipline.

Cette première semaine de rentrée a été encore plus catastrophique que celle de septembre. Le gouvernement, qui a pourtant « très bien » anticipé cette seconde vague du virus, se retrouve en très grande difficulté quand la réalité du terrain le rattrape.

Et ce qui s’est passé dans l’Éducation Nationale est sans doute à l’image du mépris affiché par un ministre hors sol qui pensait que l’année serait une année des plus normale juste parce que son « BAC » et sa crédibilité sont en jeu.