Protocoles d’évaluation baccalauréat 2021
Le SNEP-FSU s’est opposé depuis le début à la réforme du baccalauréat initiée par le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel BLANQUER alors que ce dernier, lors de sa prise de fonction, avait annoncé qu’il n’entreprendrait aucun grand bouleversement au sein de notre institution.
C’est aux actes, et non à leurs mots, que l’on juge un homme ou une femme.
Nous voyons aujourd’hui que la réforme du baccalauréat qui nous a été imposée n’a rien d’un léger changement, mais transforme en profondeur un diplôme jusque là national auquel les enseignants, tout comme la population, étaient fortement attachés.
Le travail demandé aux enseignants d’EPS a contraint ceux-ci à produire de nouveaux protocoles d’évaluation pour le baccalauréat EPS.
Sous couvert d’une plus grande liberté pédagogique, il nous a été demandé un lourd travail de rédaction des nouvelles fiches d’évaluation, fiches devant être rendues dans des délais impartis, vérifiées, puis retournées pour modifications éventuelles, avant d’être validées.
Produire un tel travail, dans un cadre contraignant et minimisant la part de la motricité, ce que nous dénonçons, a exigé de la profession un investissement individuel et collectif. L’invalidation d’une grande partie de cette production (70% de ces fiches dans notre académie ont été retournées pour modifications), parfois pour des détails, mais sans réel accompagnement mesuré, a heurté de nombreux collègues. Que dire aussi d’exigences nouvelles que nous avons découvertes lors de ces retours ? Comment les correcteurs eux-mêmes ont-ils vécu cet examen du travail de leurs collègues ? Et, in fine, que penser d’un baccalauréat qui, sur une même épreuve, n’évaluera pas les élèves de la même manière ?
Le baccalauréat 2021 sera donc un diplôme d’établissement. Avec quelle valeur ? Il participera en tout cas à la perte de notre culture commune.
Pour échanger sur ces différents points, le SNEP-FSU, lors de son Conseil Académique des 25 et 26 juin 2020, proposera aux enseignants de lycée 2 journées de débat, avant les vacances de Toussaint, afin de savoir comment ils ont vécu cette période, comment ils se sont organisés pour élaborer leurs fiches d’évaluation et comment proposer des fiches alternatives qui redonneraient sens au caractère national du baccalauréat.