Appel pour un « pays à l’arrêt »
Le Bureau académique du SNEP-FSU mardi 4 décembre 2018 a décidé que la situation était suffisamment grave pour que notre profession ainsi que le monde de l’éducation ne restent pas muets face à ce que vivent nos élèves et leurs parents.
Les syndicats de l’EN avaient alerté le 12 novembre sur la dangerosité de Parcoursup et de la réforme du lycée plus que contestée. Plus largement, c’est le devenir de l’école de plus en plus soumise aux appétits ultra libéraux qui nous révolte.
Aussi nous devons collectivement prendre nos responsabilités pour éviter un engrenage de la violence qui ne correspond pas à nos modes d’action et qui entraîne depuis 2 jours les lycéens dans une spirale très préoccupante.
Le gouvernement organise la répression et la violence des affrontements qui n’est pas du seul fait d’extrémistes infiltrés. Par contre la pénalisation des manifestants dont abuse allègrement le gouvernement prouve combien il est aux abois.
Notre devoir est d’appeler dès demain Mercredi 05/12 à des AG dans tous les lycées de notre académie afin que des assemblées rédigent leurs cahiers de revendications. L’éducation ne peut pas rester la grande absente du désir de démocratie participative qui traverse le pays.
Notre fédération doit appeler activement pour « un pays à l’arrêt ». C’est la dernière option non violente qui pourrait permettre de fédérer tous les mécontentements. C’est sans doute le moyen le plus rapide de contraindre le gouvernement à « reculer » sur les premières revendications et surtout à envisager la mise en place en urgence d’un référendum populaire, voire d’élections anticipées.
Ne restons pas en dehors d’une révolte certes désordonnée et qui risque de se transformer en guerre civile. Macron veut rendre inaudible et impopulaire les gilets jaunes, Blanquer veut faire passer les jeunes pour des « écervelés ». Si nous ne disons rien, si nous ne faisons rien, ils pourraient y parvenir ! Agir maintenant, sinon il sera trop tard !
Il semble que la CGT propose la date du 14 pour une grande journée d’action. C’est trop tard !
La FSU 31 a déposé un préavis de grève sur la période jusqu’à Noël. Servons-nous en, propageons cette initiative à tous les départements et informons la profession !