Catastroïka
Le film documentaire CATASTROÏKA (par les créateurs de Debtocracy) cherche les conséquences de la liquidation totale de la Grèce. En revisitant des privatisations dans plusieurs pays développés au cours des 20 dernières années, CATASTROÏKA essaie de prévoir ce qui va se passer si ce même modèle de privatisation des biens publics s’applique à un pays sous surveillance économique.
CATASTROÏKA balaye des exemples de privatisations dans les domaines de l’eau, de l’énergie, des transports: Russie post-soviétique, Allemagne de l’Est lors de la réunification, Grande-Bretagne sous Thatcher, les Etats-Unis et le scandale Enron, la distribution de l’eau à Paris sous Chirac… cette « méthode » conduit à l’explosion du chômage et/ou à une baisse de la qualité des services proposés CATASTROÏKA fait retentir la sonnette d’alarme par le manque de volonté politique en Grèce, un état qui accuse ses propres fonctionnaires de tous les déboires financiers du pays. Les services publics sont volontairement laissés à l’abandon par un État qui ensuite vend ses entreprises à un prix sous-évalué.
Le film interviewe les philosophes Slavoj Zizek et Naomi Klein, le réalisateur Ken Loach, le Center for Economic and Policy Research de Washington, et bien d’autres.
C’est un film co-produit par le public, et qui peut être visionné librement sur Internet. Il semblerait que la crise financière nuise gravement à la démocratie, et peut-être que la Grèce serve de cobaye pour le reste de l’Europe. Quand nous connaîtrons le bilan de cette liquidation qui nous est passé comme « la croissance », que ferons-nous ? Quelle croissance attendre quand des secteurs stratégiques de l’économie appartiendront à des entités privées ? Que répondre à ces arguments de croissance et de nouveaux emplois que prêchent les gouvernements ?